Pour ceux qui, comme moi, ont eu la chance d’être nés dans ce magnifique pays qu’est la France , et qui ont ainsi eu l’immense privilège d’être bercés par des chansons de Michel Sardou, Maurice Benguigui ou autres Serge Lama qui nous ont tant fait saigner les oreilles et nous ont donné envie de vomir, la musique française est sûrement une cause perdue. Alors bien sûr on pourra citer des monuments que sont les Jean-Michel Jarre, Emile et Images ou encore Laurie mais on s’aperçoit vite que dans le paysage pop en France, il vaut mieux être sourd que d’entendre ça. On aura ainsi la joie indicible de voir un Obispo parler de créativité (si si je vous jure…) ou un Johnny Halliday nous prendre aux tripes avec ses textes engagés. Cependant, en prenant un tant soit peu de recul, on constate vite et amèrement, que ces musiques nous sont presque imposées par le dictat du circuit dit « commercial », par les radios dites « populaires » et toutes ces entreprises qui prétendent donner aux gens ce qu’ils attendent quand en fait, on leur marque les oreilles au fer rouges dés la naissance et on les abreuve d’une boue insalubre jusqu’au vomissement cérébral intégral et à la lobotomie intellectuelle. Le but de tout cela est assez simple : il s’agit de vendre, de vendre en masse à des prix en constante évolution et pour cela, il vaut mieux pour eux qu’on ait le quotient intellectuel d’une brebis plutôt que de se rendre compte qu’Hélène Ségara ne sait en fait pas chanter ! Il n’y a donc aucune différence entre le dernier CD de Mylène Farmer et un produit laitier quelconque encore que ce dernier est relativement utile et ne vous donnera une diarrhée aigüe qu’au-delà de sa date de péremption.
Mes chers amis, mes lecteurs, mes chéris, il existe une solution. Pire ! Cette solution est même disponible en France et ne nécessite pas que vous vous coupiez les oreilles! Le circuit indépendant n’est lui sous le joug d’aucune entreprise malfaisante. Du coup il dispose de revenus réduits ne lui permettant pas d’imposer aux autres ce qu’on peut tranquillement découvrir tout seul. Syd Matters fait partie de ceux qui travaillent dans l’ombre. Lentement, tranquillement ils affinent, polissent, créent une musique originale, fraiche, intelligente et magnifique. Après deux albums et une musique de film, ils reviennent, en 2008, avec Ghost Days, qui est pour moi, un pur chef d’œuvre.