English Version: http://moodonmodernmusic.blogspot.com/2011/06/andrew-bird-armchair-apocrypha-or-how.html
Il apparait comme évident de nos jours que l’industrie agro-alimentaro-musicale n’est plus ce qu’elle était autrefois, à savoir une industrie qui nous faisait rêver en nous vendant ce qui était à la fois un produit ET de l’art. Ce n’est plus vraiment le cas avec les daubes sous vide à réchauffer au micro-onde qu’on nous sert aujourd’hui dans les rayons joliment achalandés de nos Virgin, Fnac et autres Super U locaux. Alors oui, vous me direz, à l’époque, on n’était pas à l’abri d’un message subliminal ou deux, voire pour les plus chanceux, d’un mauvais trip sous acide, mais c’était quand même autre chose que la soupe soporifique ou hypnotique à laquelle on a droit sur les ondes des radios libres de France et d’ailleurs. Fort heureusement, un groupe de rebelles résiste encore, cloitrés dans quelques labels indépendants qui osent encore laisser leurs artistes s’exprimer. Nul besoin de potion magique quelconque ou de stratégie marketing massive, ces gens-là répandent leur son à la manière des anciens, à savoir en tournant sur le globe et en jouant leur musique à leur audience. Parmi ceux-ci, il en est un qui roule sa bosse depuis maintenant près de 13 ans et qui, au fil des ans, a su devenir un des meilleurs, sinon LE meilleur performeur live du moment. C’est d’ailleurs lors d’une de ses représentations que j’ai découvert le bonhomme, dans une petite salle du sud de la France où il a envouté l’ensemble de son auditoire, à savoir les quelques 70 personnes présentes ce soir -là. Deux ans plus tard, c’est avec joie que j’apprenais qu’il remplissait l’Olympia dans la tournée promouvant son Armchair Apocrypha dont j’ai choisi de vous parler aujourd’hui. C’est donc après le succès de The Mysterious Production Of Eggs et avec cet Armchair Apocrypha sorti moins de 2 ans plus tard, que Bird à continuer d’accroître son succès public et d’asseoir un succès critique acquis depuis longtemps, mais venons-en au fait…